4 mars 2009

Ségolène confirme son statut de « marque » politique

Après moults enquêtes d’opinions et autres sondages, les militants se sont (enfin) exprimés sur les 6 motions proposées. A l’issue du vote et à l’heure où tous les médias ne parlent plus que du « come back » de Ségolène, 4 points ont retenu mon attention :- Le plébiscite de la motion E (celle conduite par Gérard Collomb et Ségolène Royal, avec plus 29% des voix) qui arrive devant celle de Bertrand Delanöe (25%), Martine Aubry (25%) et Benoît Hamon (19%), lequel constitue, à mon sens (par son profil), la vraie surprise politique de ce « scrutin ». Par son résultat, Ségolène confirme donc son ancrage dans le corpus militant mais surtout son statut de « marque » (présidentiable), ce malgré sa défaite à l’élection présidentielle, laquelle semble paradoxalement déjà effacée... et aujourd’hui si loin. Celle qui était pourtant annoncée comme « out » au lendemain du 06 mai 2007 a, pour le moment, réussi son pari : celui de rester dans le jeu médiatique et la course au leadership du PS. Sa posture à la fois déontologique (au-dessus du parti, loin des manœuvres et des guerres fratricides) mais également à l’écoute et proche des militants a donc porté ses fruits. - L’ordre final des jockeys (Delanoe, Royal, Aubry, pourtant martelé, dans ce sens, pendant des semaines par les médias) qui se retrouve (à l’arrivée) modifié. Alors est-ce donc un hasard ? En réalité, pas tout à fait, puisque les enquêtes d’opinions n’ont sondé que les seuls sympathisants PS, c’est-à-dire des gens qui (au sein de l’ensemble de la population française) avouent avoir de la sympathie à l’égard du Parti socialiste. Or jeudi soir, ce sont les militants qui ont voté. La donne n’est donc pas la même. Pour autant, cela vient aussi montrer que la publication des sondages (effectués sur un corps social qui ne sera pas celui du vote lors des motions) n’a pas influencé le choix des militants.- La probabilité d’un mouvement TSS (Tout Sauf Ségo) qui devrait revenir à la mode ces prochains jours d’où une posture de la présidente de région relativement « fair play », sans triomphalisme et dans laquelle sa candidature au poste de Premier secrétaire reste (pour l’heure) encore au « Frigidaire ». Stratégie oblige !- Le démission de Jean-Luc Mélenchon du Parti socialiste pour créer un nouveau parti. Informé, je me suis alors amusé à trouver un nom compte tenu du positionnement politique du produit Mélenchon. Je vous propose donc après réflexion : « Forces de Gauche ». Le mot « Forces » pour symboliser l’opposition , le pluriel afin de rassembler les divers courants, pour ne plus apparaître divisé , enfin le mot « Gauche » pour décomplexer et se différencier face à la droite et à la « marque » UMP. J’attends vos réactions d’autant que ce blog se veut être avant tout un portail participatif. J’ai conscience que cet exercice est toujours difficile à lancer. Pour autant, je suis sûr que le congrès de Reims va bientôt vous inspirer. François B.

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