4 mars 2009

Paris Match, Ségo : la (belle) histoire continue…


Paris Match crée une nouvelle fois l’événement avec sa une (datée du 26/02) en mettant en avant Ségolène Royal et son nouvel amant, l’illustre André Hadjez. Après la séquence(encore brûlante) de la Guadeloupe, il est toujours surprenant de constater cette capacité (hors norme) qu’à Ségolène Royal à occuper sans cesse et toujours avec tact la scène médiatique. Cette fois, c’est sur un tout autre registre, celui de la vie personnelle (moins politique mais plus glamour et tout aussi attendu chez Ségolène) que l’ex candidate s’illustre et occupe l’espace. Et drôle de coïncidence, c’est encore Paris Match qui se retrouve le droit exclusif de nous conter, à nouveau, la belle histoire de Ségo. Car entre l’hebdo et la présidente de région, ce n’est qu’une histoire de complicité, celle-ci en effet ne datant pas d’hier. Souvenons-nous : l’accouchement (92), le coming out présidentiel (05), la rupture (07), la reconstruction (08) puis aujourd’hui la nouvelle romance (09). Tel un soap opera, chaque jour a son épisode, celui-ci étant toujours magnifiquement mis en scène par Paris Match, soit le mag puissant (en termes de diffusion) par définition et particulièrement en affinité avec les Français.


A force de répétition, on en viendrait même à s’interroger si ce rapport « gagnant gagnant » ne serait (après réflexion) pas fait d’avance. Dans les coulisses, on l’avance sans ambages. On dit même que pour l’épisode Paris Match de cette semaine, Royal "aurait" donné son accord 48h avant le bouclage sur les textes et les photos. A vérifier encore. Alors quoi penser à l’heure où Ségolène envisage d’attaquer (comme à chaque fois d’ailleurs) le magazine par le biais de son avocat ? Je vous laisse vous faire votre opinion dans cette ère de politique spectacle où toutes les parties en ont aussi pour leur compte.


Quoi qu’il en soit, Ségo retrouve la une à un moment clé où la présidente de région voyait sa côté de popularité chuter inexorablement dans les sondages (cf: post précédent). Cet épisode lui permet donc de reléguer un peu plus sa principale concurrente Martine Aubry, trop occupée (tel jadis un certain Lionel Jospin) à ses seuls dossiers et au manœuvre dans un PS qui tente (en vain) de se reconstruire. Martine tu auras été prévenue. Enfin, toujours sur la forme, il est intéressant d’analyser le nouveau boyfriend de Ségolène. Un homme incarnant (pour le moment) simplicité et anonymat, soit l’anti bling bling par opposition encore à Sakozy et tout aussi loin de Bruno Gaccio et son image show bizz.


A l’heure de la crise, l’ex candidate renvoie donc des images fortes, celles de la simplicité et la sérénité. Soit l’image d’une femme libre mais aussi comme le chante Carla, celle d’une femme « amoureuse ». En somme, une femme comme tout le monde. Ségo retrouve donc un peu d’humanité après une posture très virulente à l’appui de son ouvrage "femme debout". On regrettera une nouvelle fois que c’est sur sa seule forme qu’elle communique et qu’elle capitalise. Mais avec Ségo ce n’est plus vraiment une surprise. François B.

1 commentaire:

  1. Je viens de découvrir ton blog, tes analyses sont très pertinentes.

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