4 mars 2009

La popularité d’Aubry, Delanöe et Kouchner

Paris Match-Ifop vient de publier cette semaine les résultats de son sondage sur la popularité des personnalités politiques. Que faut-il en retenir ?
- Tout d’abord, l’extraordinaire « percée » de Martine Aubry qui passe de la 22ème place (49% en janvier 2008) à la 5ème place recueillant 67% d’avis positifs, et une progression de 9 points sur le seul mois de décembre. Ce phénomène s’explique essentiellement par la forte médiatisation due à l’actualité du Parti socialiste et à sa nomination (éclair et inattendue) à la tête de celui-ci. Passant de l’ombre à la lumière (de nouveau), Martine Aubry gagne ainsi en notoriété auprès des Français, renforçant son capital de popularité, essentiel en vue de la course (probable) pour 2012. Désormais connue des Français, la maire de Lille doit maintenant, pour gagner en crédibilité, trouver un positionnement clair à gauche, être audible (d’une manière régulière) sur un plan national, incarner la voix de l’opposition et être force de propositions… conditions sine qua none pour réhabiliter aussi la marque « PS » dans l’esprit des conso-électeurs. L’enjeu pour la nouvelle Première secrétaire est donc d’apparaître, à terme, dans l’opinion publique, comme la figure incontournable de l’opposition, en lieu et place de l’actuelle présidente de région : Ségolène Royal, laquelle, en perdant 7 points dans ce dernier sondage, se retrouve péniblement à la 32ème place.

- Ensuite, ce sont les chutes respectives et sensibles de Bertrand Delanöe (- 4 points) et de Bernard Kouchner (-10points) qui peuvent s’expliquer par des raisons différentes. Pour le maire de Paris, ce résultat n’est que la conséquence logique de son attitude (plus que ses résultats) lors de la séquence des motions, de son retrait à un moment capital du parti et de son étrange position vis-à-vis de Martine Aubry. Même si nous passons vite d’une séquence à une autre, l’opinion (et à plus forte raison la gauche) s’en est souvenue. Pour le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, l’explication est toute autre. Ce résultat, issu des enquêtes d’opinions, vient surtout sanctionner, de toute évidence, le manque de tact du french doctor à l’égard de sa secrétaire d’Etat aux droits de l’homme (Rama Yade), lui laissant sous-entendre que la création de son secrétariat était simplement « une erreur ». Meal culpa ou pas, l’opinion a sanctionné de facto le ministre, se rangeant (comme toujours) du côté de la « victime ». Pour autant, compte tenu de leur avance sondagière respective, Delanöe comme Kouchner restent toujours les personnalités préférées des français. A suivre. François B.

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